Master 2 Etudes Européennes et Internationales

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Journées EUROTEMIS Bordeaux les 19 et 20 octobre 2017

 

Affiche Eurotémis

 

Etre citoyen européen en 2017

 Thème

La crise de confiance des citoyens dans l’Union européenne est largement établie. Partout en Europe, les mouvements eurosceptiques ont le vent en poupe et les leaders politiques pointent les défaillances de l’Union. Si une majorité de citoyens restent attachés au principe de l’intégration européenne et récusent la perspective d’une sortie de leur pays de l’Union, ils lui reprochent néanmoins d’avoir failli à régler efficacement la crise de la zone Euro ou celle des réfugiés, d’imposer une austérité budgétaire excessive et de ne pas prendre en compte les vraies préoccupations des citoyens et leurs attentes.

Cette année, nous célébrons les 60 ans du Traité de Rome, qui a créé les Communautés, les 25 ans du Traité de Maastricht, qui les a transformées en une Union européenne à visée politique, et a notamment institué une ‘citoyenneté européenne’, et les 30 ans du programme Erasmus, qui a permis à de très nombreux jeunes européens d’effectuer une partie de leurs études dans un autre pays de l’Union. L’heure est au bilan.

Au-delà du constat des difficultés de l’Union, les institutions – et tout particulièrement la Commission et le Parlement européen – restent mobilisés par la lutte contre l’euroscepticisme et la promotion de la citoyenneté européenne. La Commission reconnaît désormais l’importance qu’il y a à forger une identité européenne pour servir l’objectif d’Union sens cesse plus étroite entre les peuples européens. Comme l’a montré Fligstein (2008), la principale source d’identité européenne est l’opportunité pour les Européens de pouvoir interagir positivement et d’une manière régulière avec des citoyens d’autres pays européens. Le problème est que, jusqu’à présent, cette opportunité a été largement réservée à des secteurs relativement privilégiés de la société. Une autre préoccupation est le développement de politiques européennes qui répondent davantage aux attentes des citoyens, et qui fassent valoir que l’Union européenne n’est pas seulement un vecteur de la globalisation, mais aussi un régulateur de celle-ci, capable de préserver ce qui fait la spécificité du modèle socio-économique européen.

Le but de cette conférence est de faire le point, non pas sur les données des crises de l’Union, qui ont été largement évoquées ces dernières années dans le cadre d’Eurotémis, mais sur la manière dont les institutions peuvent aujourd’hui y répondre. Trois tables-rondes examineront différents aspects du problème :

-          En premier lieu, nous nous pencherons sur le programme Erasmus, né il y a trente ans, qui constitue une des rares réalisations de l’Union dont le succès est unanimement salué, et qui pourrait connaître de nouveaux développements dans la perspective de contribuer plus activement à la diffusion d’une identité européenne et à la lutte contre le repli national et l’euroscepticisme ;

-          En deuxième lieu, on veut faire le point sur les évolutions de la jurisprudence de la Cour de Justice en matière de citoyenneté de l’Union. Partant d’un concept peu défini et dont la portée semblait restreinte, la Cour a progressivement tracé les contours et les limites de la notion du point de vue de l’Union. En d’autres termes, il s’agit de faire un bilan des droits précis que le citoyen de l’Union peut aujourd’hui invoquer, au-delà des bénéfices diffus qu’il tire de la construction européenne;

-          En dernier lieu, on veut s’interroger sur ce que les institutions de l’Union peuvent faire aujourd’hui et à l’avenir pour les citoyens, dans un contexte où ces derniers ont le sentiment qu’elle ne se préoccupe guère des questions qui leur importent (chômage, croissance, sécurité, désindustrialisation, crise des réfugiés…), et se focalise sur des enjeux qui ne sont pas les leurs.

 

 

 

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